Rhône-Alpes soutient le projet YASUNI-ITT de non exploitation pétrolière en Equateur, Michel Deprost, Enviscope, 18/12/2010

Publié le par Anaïs

http://www.enviscope.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10468:rhone-alpes-soutient-le-projet-yasuni-itt-de-non-exploitation-petroliere-en-equateur&catid=44:developpement-durable&Itemid=1

 

    Le Groupe Front de Gauche du Conseil Régional de Rhône-Alpes a  fait adopter un amendement en faveur du projet YASUNI-ITT à l’occasion du débat budgétaire de la Région Rhône-Alpes qui s’est achevé ce vendredi. En inscrivant 150 000 Euros en Autorisation de Programme pour 2011, Rhône-Alpes s’engage à abonder le fonds financier destiné à recueillir l’argent versé par la communauté internationale pour soutenir le projet mis en place par l’Etat équatorien. Rhône-Alpes est la première collectivité de France à soutenir ce projet.

    L’Initiative Yasuni-ITT  consiste à ne pas exploiter 20% des réserves actuelles de pétrole du pays. Le gouvernement équatorien propose de n'exploiter que quelque 850 millions de barils de pétrole. En échange  l’Equateur perçoit une contribution  des pays industrialisés d’au moins la moitié de ce que le pays aurait reçu en exploitant le pétrole des champs Ishpingo, Tambococha, Tiputini (ITT). Ces champ sse trouvent  à l’intérieur du Parc National Yasuní en Amazonie équatorienne.  La réserve naturelle contient une des plus importantes biodiversités du monde. Elle est habitée par des communautés indigènes d’Amazonie ainsi que les Tagaeri et les Taromenane des peuples qui vivent isolement volontaire.

 

3,5 milliards de dollars
     La contribution de la communauté internationale s’élève à 3,5 milliards de dollars déposés, administrés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ces fonds seront utilisés dans l’investissement pour le développement social et la production soutenable des populations.

 

     L'Initiative Yasuni-ITT contribue à trouver une alternative au Protocole de Kyoto pour affronter le changement climatique. Elle fait partie des é mécanisme de développement propres » qui  permettent d’éviter les émissions de CO2. : elle ne se contente pas de proposer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais de les éviter à la source. Environ 410 millions de tonnes de CO2 ne seront pas émis grâce à la non exploitation des ressources pétrolières.

 

     Le 3 août 2010 l'Équateur et le PNUD ont signé l'accord permettant la création du fonds. L'Équateur donne un signal fort de légalité et légitimité internationales pour la gestion du fonds et une garantie politique pour que ce projet se réalise dans la durée, au delà d'éventuelles alternances gouvernementales. Le capital sera investi exclusivement dans le développement de sources renouvelables d’énergie hydraulique, géothermique, éolienne ou solaire, avec objectif un changement de la matrice d’offre  énergétique et productive réduisant l’utilisation des combustibles fossiles. Les intérêts seront, eux, destinés principalement aux projets suivants. Des projets éviteront la déforestation et conserveront de manière effective 44 aires protégées, correspondant à 4,8 millions d’hectares, soit 20% du territoire équatorien. Des projets engageront la reforestation et la régénération naturelle d’un million d’hectares de forêt (réduisant le taux de déforestation l'Équateur, un des plus hauts d’Amérique du Sud. Les investissements appuieront le développement social des zones d’influence de l’initiative avec l’investissement dans l’éducation, la santé, l’habitat et dans la création d’emplois dans des activités soutenables comme l’écotourisme. Des projets seront menés  pour la recherche et le développement en science et avec comme objectif, à moyen/long terme, un changement de développement.

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